Jusqu'en 1965 l'on ne connaissait pratiquement rien de la préhistoire de République Centrafricaine, aucune recherche systématique n'y ayant jamais été effectuée. Deux notes parues en 1933 permettaient cependant de penser que ce pays possédait, comme ses voisins, un patrimoine préhistorique. La premiàre, de l'abbé Breuil, décrivait en deux pages unesérie de pierres taillées détenue par le Musée de l'Homme à Paris, recueillie sur le plateau de Mouka par une mission géologique dirigée par F. Delhaye; une autre collection de même provenance était déposée à la même époque au Musée de l'Afrique Centrale à Tervuren en Belgique, elle y demeurait malheureusement inédite jusqu'en 1969 où nous pouvions la voir et l'étudier. La seconde note due à la plume de Félix Eboué était consacrée à l'ethnographie mais le premier chapitre décrivait quelques objets en pierre trouvés dans le centre-est du pays au cours de travaux miniers ou de constructions de ponts.